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復活 – Update

Près d’un an sans mettre à jour le blog, pourtant je suis loin de l’oublier.

Tout d’abord parce que ce blog relate d’une période qui m’est importante personnellement. Mais surtout, sa continuité est primordiale. Loin d’être un support fixe, il peut évoluer dans le temps, et remonter dans le temps, voir ce que j’ai pu penser ou écrire est aussi un moyen de voir comment j’ai moi-même changé. Cette dimension temporelle est quelque chose que je trouve importante, d’où la nécessité de le faire perdurer.

C’est un avantage par rapport à d’autre types de supports de publication comme les livres. On peut y ajouter la quasi-absence de cout pour la publication de photos accompagnant les textes. Et la facilité de navigation entre les dates. Mais un livre, ou un récit de voyage, peu importe la plateforme, étant publié en un coup, il y a une certaine uniformité dans l’exercice. Des éléments sont supprimés, d’autres rajoutés à postériori, pour créer un ensemble logique, 1 pièce. Par opposé, la forme de blog, par son format d’articles plus court et plus proche du moment, entraine des disparités entre articles.  Certains pourraient qualifier de manque d’homogénéité, je le vois justement en mise en évidence de l’évolution de l’auteur, moi-même en l’occurrence. Et c’est quelque chose dont je n’aurais pas autant conscience si je ne respectais pas cette forme. Je trouve la forme du blog la plus adéquate, et sa valeur principale réside dans sa continuité.

Continuité que j’ai brisé, et dont il me faut à présent recréer le lien. C’est pourquoi je viens aujourd’hui remettre les choses à jour, et expliquer ce qui s’est passé en un an. Malheureusement, je l’écris en ce moment unique, et ne permettra pas dans 3 ans de constater aussi précisément les changements d’humeur par lesquels je suis passé pendant cette période.

Tout d’abord, le côté universitaire, qui a été un élément particulièrement notable par… son absence.

En novembre 2013, j’ai eu la « chance » de voir l’intégralité de mes cours validés, et ainsi ne plus avoir besoin de m’approcher de l’université, la simple idée de pouvoir sécher les cours à l’infini pouvant réjouir nombre d’étudiants. Nouvelle que j’ai effectivement pris d’une manière assez optimiste au regard du dernier article, et était effectivement une opportunité de mettre à profit une large plage de temps libre pour réaliser tout type de projet. La première idée m’étant venue était, de repartir au Japon. C’était 4 mois après mon retour en France, j’étais toujours en train de regretter la fin de l’année précédente. Ma visite à Paris m’a directement permis d’entamer les recherches en me procurant une masse d’information qu’il m’a fallu quelques temps pour digérer par la suite. Près de deux semaines plus tard, j’ai enfin pu préciser mon projet de retour au Japon : il était trop tard pour s’inscrire et y retourner au plus vite, c’est-à-dire en Avril approchant, mais il était alors possible de viser un retour au Japon en Septembre 2014, soit un an après le JTW, avec pour cible l’Université Waseda, prestigieuse université au Japon, offrant un programme particulièrement adapté, en anglais (pour ne pas y échouer pour de simple raisons linguistiques japonaises), en rapport avec mes études passées, et permettant une intégration professionnelle au Japon, le Graal assurant de pouvoir y rester le plus longtemps. Décu par la nécessité de revenir en France qui m’avait été imposée la première fois, j’ai tout d‘abord envisagé une candidature indépendante.

Seulement les frais d’inscription au Japon étant bien plus élevés que dans le système français, j’ai dû chercher à partiellement répéter l’expérience de mobilité par mon université. Bien que je n’assistais plus aux cours, j’y étais toujours officiellement inscrit jusqu’à la fin de l’année (et ma validation du stage), ce qui m’aurait permis de remplacer les frais d’inscription japonais par ceux français, bien plus avantageux. Le problème dans l’opération était que, j’étais déjà parti une fois. Ayant demandé et acquis confirmation informelle de la faisabilité de la chose (aux alentours de fin Janvier suite à une rencontre avec la professeur responsable des mobilités vers l’université de Waseda que je visais), j’ai néanmoins suivi la voie de la candidature rattachée à mon université source, pour finalement, apprendre (en Avril) que mon inscription ne pourra pas passer via celle-ci. Seulement ce début d’Avril-là était exactement la période d’inscription pour candidater à Waseda et espérer arriver en Septembre. Il était donc une fois de plus trop tard pour envoyer mon dossier indépendamment, tout comme en Novembre, mais cette fois-ci j’aurais pu le voir venir. Jurant définitivement de partir indépendamment, j’ai dû remettre ma candidature à la prochaine échéance, Septembre 2014 pour arriver au Japon en Avril 2015. Ce que j’ai fait, et nous pourrons voir la suite des évènements dans quelques temps.

J’ai mentionné un stage, ce qui était sur le moment un problème plus urgent que toute cette affaire de candidature.

Je n’avais certes pas de cours ou épreuves à valider, mais il fallait que je trouve un stage, en lien avec mon cursus, pour non seulement valider la dernière UE de l’année, mais aussi me faire une première véritable expérience professionnelle. Je dois avouer ne pas avoir été extrêmement actif de ce côté. Premièrement par manque d’expérience, je n’avais pas un profil particulièrement intéressant, et je ne savais pas moi-même en quoi consistait ce grand « monde professionnel », qui a tendance à être mystifié comme si c’était radicalement différent de tout ce que quelqu’un peut avoir fait de sa vie. Ma recherche de stage n’avançait pas, ou peu. Pendant ce temps, j’ai postulé à quelques annonces, cherché des trucs un peu partout, mais c’est finalement par piston qu’une place m’a été faite au dernier moment (mi-Mai, pour débuter en Juin), dans un organisme dépendant du Conseil Régional d’Aquitaine : la Plateforme Aquitaine Cap Mobilité.

La plateforme ayant pour but de gérer les mobilités vers l’étranger, je me sentais évidemment particulièrement concerné et motivé. Concrètement, mon rôle a d’abord été de contacter tous les partenaires en Europe (et ainsi utiliser mon anglais, et tant pis pour le japonais), tâche réalisée avec brio largement avant la fin de mon stage, et j’ai entrepris une tâche plus pour l’ancien geek que je suis par la création d’un base de donnée Access. J’ai fini en Juillet, et apparemment, ils s’en servent encore, et je leur ai changé la vie. Je suis assez content de ce que j’ai pu faire, même si objectivement, ça casse pas trois pattes à un canard.

Mais au-delà de ce que j’ai pu faire, et des capacités acquises, ce fut ma première expérience de travail, et ça m’a permis de concrètement voir à quoi s’attendre, en vrai. Peut-être que c’était une situation particulièrement confortable aussi bien de part l’organisme que mon statut de stagiaire, mais c’était la réalité, et il ne s’agissait pas d’horreurs poussant les gens à se suicider au nom de la productivité, ni d’une routine particulièrement barbante. Le monde professionnel est donc constitué de gens normaux, et c’est la même chose que le monde réel dans lequel j’ai toujours été, peu importe ce que les autres peuvent en dire. Mieux encore, une fois cette première expérience finie, et après trop longtemps sans rien contribuer à la société, j’avais finalement envie de travailler (et d’être payé, accessoirement).

Au fil de cette année, même après la conférence sur les études au Japon, j’ai eu de nouvelles occasions d’aller à Paris, et de finalement me réconcilier avec la capitale.

Tout d’abord à deux reprises, pour accompagner ma sœur dans ses débuts universitaires (parce que j’avais trop de temps libre, au moins je pouvais faire ça). D’abord en février, où j’ai pu être sur place lorsque son rêve s’est réalisé en étant acceptée à l’école qu’elle voulait (ce qui faisait douloureusement écho à mon désir de rentrer au Japon par le système éducatif), puis plusieurs mois plus tard en Septembre  pour l’aider à s’installer et démarrer dans son indépendance (mais par définition, ça devrait se faire soi-même, ma présence n’était que facultative.)

Entre les deux, et peu après la fin de mon stage, j’ai pu redevenir voyageur, en passant 1, 2 semaines à naviguer en France et principalement Paris avec une copine japonaise venue de Fukuoka. Après plusieurs mois d’inactivité, et un an passé à penser à mon temps au Japon sans pouvoir bouger, c’était au moins ça. Le périple mériterait surement un article à part entière, mais je m’arrêterai à dire que ce fut également une aventure bienvenue. Retrouver cette communication avec une japonaise m’a ouvert les yeux sur le niveau que j’avais perdu depuis, et visiter des lieux historiques français était une bonne occasion pour mieux connaitre mon pays d’origine. Et une fois à l’étranger, un français qui ne connait pas la France mérite toute la honte qui lui tombe dessus. Pouvoir en parler, particulièrement des monuments et lieux les plus connus au Japon, se trouve ainsi être une sorte d’investissement pour le long terme socialement, pour quand j’y retournerai.

J’ai aussi profité de ce long temps mort pour développer plusieurs activités.

Déjà, sportives. Voyager, ça demande de l’énergie, ça demande d’être en forme, ça demande de pouvoir encaisser quand même. En bref, même si c’est faisable en étant une crevette, c’est quand même mieux de pas être épuisé en 2 heures, le temps d’arriver à l’hôtel. On profite plus du voyage. J’ai donc continué à faire du vélo, pour aller nulle part, ai ressorti mes rollers, pour aller tout droit, et une fois de retour à Bordeaux (pour mon stage), je me suis aussi mis à fréquenter la piscine, pour aller au fond. L’objectif étant simplement de garder une bonne condition physique. Puis, linguistiques, non pas en japonais, mais en chinois que j’ai décidé d’apprendre. Je ne suis certainement pas bon, et ça n’a vraiment pas grand-chose à voir avec le japonais malgré les confusions que j’ai pu couramment voir, mais j’essaye. Dans un futur relativement lointain je compte faire un tour chez le géant asiatique, et arriver à sortir quelques mots pour me débrouiller un peu serait une bonne idée. De plus, la part d’étudiants chinois à Waseda est assez forte, ça pourrait aider, au cas où, qui sait. Et finalement, avec toutes les photos que j’ai pu prendre au cours de mon année au Japon, je me suis aussi intéressé aux différentes techniques et à l’art de la photographie, pour que mes prochaines photos soient moins mauvaises. Dans l’ensemble, j’ai réussi à confirmer que j’aimais voyager. Que des sports de déplacements, des langues pour voyager, et des photos pour peut-être laisser une trace de meilleure qualité.

Voilà pour le résumé de l’année passée. Et maintenant ?

En attendant les résultats de ma candidature à Waseda, et si positive mon retour au Japon en avril prochain, je suis de retour à l’université de Bordeaux Montaigne, entré en Master de recherche Japonais, afin de non seulement récupérer ce que j’ai perdu, et approfondir et peaufiner autant que possible ma langue japonaise. Je me suis trouvé un petit boulot à côté qui me permettra d’avoir un peu d’argent, encore pour la-bas, mais aussi acheter un appareil photo adéquat, n’étant plus vraiment satisfait par le smartphone avec lequel j’ai pu prendre toutes mes photos jusqu’ici, et peut-être aussi pour voyager un peu. Et je continue à bouger, avec mon manuel de chinois jamais très loin.

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