Note: bien que je poste cet article en Janvier, c’était en Septembre dernier. Il faudrait que je me remette à poster pour cette année.
Après plusieurs mois à faire des plans ensemble, moi et ma copine, on s’était dit qu’il serait temps de faire quelque chose de plus… Donc on est parti dans les îles de Izu. Il s’agit d’un archipel assez peu connu, bien au large au sud du Japon, mais officiellement rattaché à la préfecture de Tokyo. La plupart des gens se contentent de la plus grande et la plus proche, Ooshima, j’aime faire les choses un peu différemment. De cet archipel, on choisit d’aller à 2 îles voisines, Niijima et Shikine-jima, toutes les deux regroupées en tant qu’agglomération de Niijima-mura, pour un total de 2500 habitants.
On y accède par bateau. Il y a un large ferry qui fait navette environ 3 fois par semaine, avec un départ de nuit pour arriver dans la matinée suivante. Normalement, chaque passager a accès à des cabines, mais si jamais c’est complet, il y a quand même moyen de monter à bord, et de juste rester dormir… sur le pont, par terre. L’opérateur fournit juste une bâche pour se poser, et à la limite, des couvertures à louer. Une expérience complète.
La nuit est rude, et on bouge à plusieurs reprises pour trouver un endroit où on puisse dormir. On commence la nuit sur le pont principal, mais un autre groupe semble déterminé à passer la nuit à chanter la (les) chanson de leur peuple. Ils abandonnent quand le froid tombe, après que le ferry soit sorti de la baie et largement écarté des côtes.
On arrive à squatter des places libérées après la première île, où la moitié du monde descend. Le ferry arrive à notre destination, Niijima vers 8h. Je n’ai qu’une seule envie : arriver à l’hotel, et dormir sur un vrai lit.
On y arrive à pied en 15 minutes, mais on nous annonce que les check-in ne commencent qu’à 13h. 
Les sofa du lobby semblent alors incroyablement tentants… Je me réveille vers midi. On loue des vélos, fait un tour rapide des alentours, finit le check-in, après quoi on peut enfin vraiment visiter l’île.
On nous recommande d’abord un onsen naturel à proximité du port par lequel on est arrivé. 
On avait préparé des maillots pour la plage, mais le temps est encore un peu nuageux pour se lancer dans l’océan ; une source chaude, ouverte à tous semble une alternative plus que raisonnable.
L’onsen a 4 bassins, géré à différentes températures, ce qui nous permet de se relaxer encore un peu, et les quelques autres touristes qui vont et viennent ne nous dérangent pas trop. Mais passer notre temps dans l’eau à s’enlacer serait lassant, on repart assez vite explorer le reste de l’île, équipé de nos vélos. On quitte donc la côte, et sa musique de vagues qui s’écrasent sur les rochers, pour s’aventurer dans l’intérieur des terres, verdoyantes.
Au milieu des larges routes qui traverse la forêt quasi-tropicale, on y trouve un parc à style romain! Un café-restaurant s’y est aussi installé, équipé d’une batterie. Les proprios me laissent en faire un peu tant qu’on est les seuls, pendant qu’ils mijotent un assortiment de leur spécialités.
Repus, l’aventure continue. En remontant vers le nord, et une fois passé les montagnes de l’île, un autre parc attire notre curiosité : un Zoo d’animaux en pierre. Il s’agit en pratique d’un jardin décoré de statues d’animaux en tous genre. Un gars de l’île a passé plusieurs décennies à graver, sculpter les roches qu’il extirpait de la montagne, et a réalisé cette collection, stylisée comme un livre pour enfant.
Après cette escale, la route n’est qu’une longue ligne droite, qu’on reprend toujours dans la même direction. Elle nous mène finalement sur une autre plage. Celle-ci fait face au Pacifique et est bien plus large et mouvementée. Les vagues s’étendent sur des centaines de mètres, s’écrasent les unes contre les autres dans une baïne, forment des rouleaux lisses et rapides : en saison, c’est un hotspot prisé pour surfeurs.
Une double tour veille sur la mer, ouvrant une porte pour les braves.
Après avoir parcouru l’essentiel de l’île à vélo, on est un peu fatigués quand même, on commence le retour pour arriver avant le coucher du soleil; et peut-être se relaxer encore une fois dans l’onsen du début.
La nuit tombée, les jambes décontractées après un léger passage à l’onsen, on retourne à l’auberge, pour déguster un succulent buffet de fruits de mer et plats locaux en grande pompe.
Après une première journée d’aventure, la nuit est douce, et le matin tranquille.
Notre hôte nous emmène au port pour la suite de notre itinéraire, Shikine-jima. C’est un autre port, pour un autre bateau express cette fois-ci, mais il croise le ferry de la veille qui est juste sur son retour des zones bien plus lointaines de l’archipel.
Une fois arrivé à Shikine-jima, le nouvel hôte nous attend, et nous emmène directement à notre chambre. Un typhon était passé quelques jours plus tôt, donc beaucoup de voyageurs ont annulé leurs réservations. Nous sommes les seuls. Les bagages déposées, on repart en vadrouille. Cette ile est encore plus montagneuse, l’auberge est situé en haut, et la pente vers la plage est raide. Ils nous suffit d’une petite dizaine de minute pour trouver la première plage. Les escaliers sont accueillants, mais le temps est toujours trop grisonnant pour vraiment en profiter.
Le côté opposé de l’ile est connu pour une autre plage, qui évoque des plages de palmiers bien plus tropicales. On rebrousse donc chemin pour y jeter un coup d’œil. Le climat se réchauffe rapidement, et faisons une escale à un stand de glace pour se réhydrater tranquillement.
Bien que l’île soit relativement petite, avec le dénivelé intense, il nous faut presque une heure pour que nos jambes nous mènent à destination. Avec la température montante, cette enclave tranquille de jade est une invitation à plonger. 
Ce que l’on fait avec peu d’hésitation cette fois-ci. il fait chaud, l’eau est bonne, le soleil brille. Le sable réchauffe nos pieds nus et l’eau rafraîchit les esprits. On y reste quelques temps, mais le temps se refroidit en l’espace d’un instant. Sur le chemin de la sortie, je peux faire connaissance avec une famille de français expats vivant à Tokyo, jusqu’à ce que nos chemins se séparent. En faisant le grand tour de Shikine-jima, on peut voir l’ile de la veille, Niijima, ainsi qu’un panorama de petits îlots sympathiques.
J’admets qu’on s’est un peu perdu en chemin, mais le tout est tellement petit, qu’on s’est retrouvé sur la petite baie que l’on avait pu voir le matin. Le temps s’étant encore réchauffé, on décide de tenter ce côté-là. L’eau y est encore plus claire, mais les températures restent instables, et le soleil commence à pointer. 
On rentre à l’hôtel. Une fois de plus, ils nous concoctent un arsenal de plats et de poissons frais, un délice pour les babines.
Le lendemain se passe sans grand événement. Les horaires de ferry ne permettent de prendre un retour que depuis le matin, donc l’essentiel de la journée se passe juste sur le bateau, à refaire le même trajet en sens inverse, de jour. On retrouve la mégalopole de grattes-ciels, autoroutes superposées et métros bondés peu après le coucher du soleil.