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Nagano

En ce Mars 2020, il y a un sujet brûlant dans les esprits de tous ceux qui peuvent avoir un accès à l’information: le COVID-19, généralement simplement appelé « coronavirus », bien que cela ne représente que sa famille. C’est comme appeler une espèce de chat un félin. C’est pas faux, mais on remarque un manque de détail. Dans cet article, je ne vais pas parler de cette grippe/pneumonie du Wuhan, ni de l’impact qu’il peut avoir sur le Japon. Parce que moi, même en situation de pandémie, je pars en voyage. « Où ? » me demandez-vous pas? Dans une préfecture du Japon pour laquelle je n’avais jamais porté grand intérêt, Nagano.

L’objectif primaire était de voir de la neige, parce que ma copine n’a jamais vraiment pu en profiter, et que nous préparons de bouger, ce qui rendra les opportunités plus rare. Qu’est-ce qu’il y a à Nagano, à part de la neige? Déjà, des montagnes, comme l’essentiel du Japon; qui va de pair avec la neige pour former des pistes de ski. C’était ici que les JO d’hiver de 1998 ont eu lieu. Mais quiconque me connaît sait que je ne suis pas sportif, je préfère prendre des photos. Le plan fut donc établi : départ en bus le matin, vers un temple enneigé, longue marche dans la neige, et retour le soir en bus, arrivée crevé et avec des crampes aux jambes.

Étape 1 : L’aller

Un manque de calcul précis de l’heure de départ fait qu’on arrive à la minute exacte où le bus part. Cette logistique force une synchronisation très serrée, qui a demandé un sprint pour ajuster le décalage de présence physique (et demander au chauffeur d’attendre/blablater suffisamment longtemps pour que ma copine qui ne pouvait pas suivre puisse rejoindre.).  Une fois à bord, on peut récupérer du réveil énergétique. Le trajet depuis Tokyo prenant 4 heures, j’en profite pour préparer les détails du trajet Nagano-Temple ; ce sera un autre bus d’une heure. Correspondance sans souci.

Étape 2 : Chusha

5h plus tard, le second bus nous dépose au premier temple, le 戸隠神社中社 (Togakushi Jinja Chusha) sanctuaire central du Temple Togakushi.  C’est un temple comme beaucoup d’autres, mais son entrée est gardé par un gigantesque cèdre à trois troncs vieux de 800 ans.

Comme c’est déjà bien profondément dans les montagnes, il y a un peu de neige. C’est déjà beaucoup pour ma copine qui saute dans les tas de neige amassée. Mais c’est loin d’être la fin.

Étape 3 : Okusha

Le sanctuaire profond (奥社) est _DSC2040-2celui qui vaut vraiment la peine. Seulement en hiver, le bus ne s’y arrête pas; et le Chusha est le plus proche. Il faut suivre l’ancien sentier de pèlerinage pour juste arriver à l’entrée.  Ce sentier est enfui sous la neige, ce qui offre en plus l’occasion de faire la randonnée est de faire crisser la poudreuse sous nos pieds. Même si le paysage est entièrement recouvert de blanc, la température est relativement confortable, grâce à un soleil perçant. Il nous faut plus d’une demi-heure pour faire ce pèlerinage jusqu’à l’entrée, elle est comblée.

Seulement, arriver à l’entrée du second sanctuaire n’est qu’une partie du voyage. Derrière le Torii, une longue ligne droite de 2 kilomètres entre les arbres s’enfonce dans la montagne au loin.

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Le guide indique 40 minutes de marche supplémentaires pour arriver au bout. On peut remarquer le canal sur les bords du sentier, sûrement aménagé pour ceux qui venaient en cheval, au bon vieux temps féodal.

_DSC2085 _DSC2088Le chemin en soi est ce qui compte.  En passant à travers un corridor de pins multi-centenaires, on se sent petit. La légende raconte que c’est dans ce sanctuaire que le dieu Amaterasu s’était caché, privant le monde de lumière du soleil. Le dieu Amano-Iwato organisa une fête dehors, et Amaterasu, intriguée par le bruit, pointa son nez dehors, et le dieu Ame-no-Tajikarao ouvrit la porte e_DSC2068n grand pour la faire sortir (un peu de force). C’est de ce passage que le Temple Togakushi tient son nom, composé de 戸 (porte) et 隠 (se cacher).

_DSC2115La marche se transforme en escalade sur sol glissant; et l’on arrive au sanctuaire Okusha. Ceci dit, une fois arrivé au bout, il n’a rien d’impressionnant ou quoi que ce soit, si ce n’est qu’il est à moitié enseveli sous la neige.

Étape 4 : Retour

 Le retour se fait par le même chemin, et on arrive au Chusha juste à temps pour prendre un bus de retour vers Nagano. Après tant de marhce, on meurt de faim, on trouve un restaurant de soba, apparemment une spécialité de la préfecture qu’ils servent avec une quantité multipliée par 2. J’y vois un menu à base de noix, succulent.
On a du temps à tuer avant le bus vers Tokyo, donc on vagabonde dans les alentours de la gare, avant de se mettre à l’arrêt avec 10 minutes d’avance. Seulement, le doute s’installe que ce n’est pas le bon arrêt, doute largement confirmé en voyant le bus nous passer devant. On le suit à la course jusqu’au bon arrêt, 500 mètres plus loin et de l’autre côté de la route principale. Une fois de plus le cul bordé de nouilles, on retourne sur Tokyo; après une journée de plus bien fatiguante.

One thought on “Nagano

  1. ahhhaahh j’adore ton style…continue à écrire..c’est une bonne piste pour toi…

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