Japon / Travel

Un vieil ami

Long time no see, bus.

Quand un copain que j’ai pas vu depuis longtemps me dit qu’il part au Japon pour passer quelques vacances, il est normal de lui imposer un détour à Fukuoka. Petite ville qu’on peut délaisser dans son programme, qu’il pensait. Hahaha.

Bon, faut quand même aller le chercher à la gare, après les cours, en laissant mon vélo en faveur du bus pour ne pas compliquer le retour à deux, et la gare de Hakata est vraiment pas la plus proche. J’arrive quand même 20 minutes en avance après avoir erré pendant le double pour finalement trouver le chemin en suivant les bus à destination de 博多駅(Hakata Eki). Oh, la vue est pas mal d’ici.

From the Hakata Station
Inside the Hakata Station

On ne s’était pas donné de point de rendez-vous exact, je savais juste qu’il arrivait là vers 18h. Je savais même pas par quel train. La logique des choses fait qu’il devait arriver par Shinkansen, et en provenance du Honshu. Ça limite donc à trois trains.

Y’a plus qu’à attendre, et en profiter pour observer les autochtones qui s’agitent pour retrouver leurs collègues ou leur chemin. Un train passe… oh, un étranger ! Non, c’est pas le bon. Reste encore un peu de temps de toute façon. Un autre train, cette fois-ci il est plus probable que ce soit le bon… scan visuel de tous les passagers sortants, pas de 外人(gaijin, étranger) en vue… Bon, je l’ai peut-être loupé, je vais voir devant la gare… nope. Retour devant la sortie des trains; hourra, le voilà ! On peut donc rentrer. Son premier contact avec Fukuoka, après avoir passé les dernières semaines à voir Tōkyō, Kyōto, Kobe, Nara et autres, se fait avec la nuit tombé, et il semble déjà trouver que c’est une ville bien plus sympa.  Hey, me ruine pas mes espoirs pour quand j’irai faire mon touriste aussi. Trois quarts d’heure de marche pour atteindre l’arrêt de bus (Note: en général, les gens sont silencieux dans le bus. Tant pis pour cette fois.) et nous sommes arrivés au Kaikan.

Il voulait voir le château de Kumamoto, qui est effectivement très beau, mais je l’avais déjà vu, et y aller sans l’aide de l’université coute 10 000円 (100€) pour l’aller-retour. Le programme du lendemain est donc modifié pour le temple de Dazaifu, plus proche.

Express local train. The seats are made of magic, and can be turned to face any direction.

Retour vers Tenjin donc pour son autre gare, on doit prendre un train vers 二日市(Futsukaichi) d’abord, et correspondance pour 大宰府(Dazaifu) là-bas. Un vieux se met à papoter avec nous dans un japonais appuyé par de l’anglais, nous pose des questions sur le journal Le Monde, puis Paris-Match, et nous demande si on connait telle ou telle personne que Wikipédia lui dit sur son iPhone qu’elle devrait être connue pour un bordelais. Il va aussi à Dazaifu, donc on le suit pour la correspondance. En stupides étrangers, on pensait qu’il fallait prendre les billets train après train, pour on-ne-sait-quelle-raison, ce qui s’est avéré faux, et nous a valu un détour pour ajuster les quelques 60 yen qu’il manquait.

Path to the Dazaifu temple

Et on arrive donc au village de Dazaifu. Juste à côté de la gare, la rue piétonne menant au temple est annoncée par un torii, et tous les piétons qui s’y engouffrent. Une rue pas mal fréquentée, avec des boutiques de お土産(omiyage; souvenirs) de tous côtés, et d’autres torii tous les 50 mètres.

Après avoir fait un tour des villes du Honshū, aux monuments attirant apparemment surtout des étrangers, Kam est plutôt surpris de constater que les touristes allant ici soient majoritairement japonais,

 

 

First thing you get to see entering the Dazaifu temple
Reaching the other side of the bridge.
Koi fishes in the pool

C’est par un pont à côté du dernier torii que nous accédons au parc entourant le temple, traversant un adorable bassin peuplé de carpes koi de la longueur de mon bras et la largeur de ma jambe.

 

 

 

Video: Flying plates
Fish made by throwing bamboo up after a little dance.
Relaxing extract from his flute performance

Non content de s’en prendre plein les yeux en arrivant, quelqu’un emplissait l’air du son de sa flute. Attiré comme un papillon vers une lanterne, je découvre un artiste de passage qui, voyant plus de gens arriver, se décide à commencer son numéro de manipulation d’assiettes  et tapis de bambous. « Dis iz japanise tradishonaru culchure ». Non, vraiment, il était marrant.

飛龍天神ねぶた(Hiryuu Tenjin Nebuta) Heavenly flying dragon god of Nebuta (the latter being some sort of festival)

On continue notre progression, on n’avait toujours pas fait 50 mètres, et pas rentré dans l’enceinte du temple en lui-même. Et ça claque encore dès l’entrée, ornée de dragons et koi…

See that little step on the ground? Never, ever, walk on it.
Here we are, Tenman-gū!
Here we are, Tenman-gū!

L’enceinte du temple est évidemment tout autant bondée que le reste, mais vraiment magnifique.

Une cérémonie semble se préparer, des gens sont invités à s’installer sur la « scène », ce qui se fait dans un silence… religieux. Même avec tout ce monde autour.

 

 

Entering, some kids.
Priest doing whatever
From the side.

 

 

 

 

 

 

 

 

Some shrines in the forest nearby

En s’écartant un peu par derrière le temple, on peut aussi trouver un peu de paix, la densité de touristes par mètre carré passe de 5 à 0,001. On y trouve un petit jardin abritant son lot de cerisiers et autres arbres à la structure torturée dans leur lot d’herbe réservé.

Là, un sentier se dirige vers la forêt, où l’on peut voir d’autres autels pour ceux qui veulent prier plus en harmonie avec la nature…

Le sentier nous ramène à la cour principale du temple par le côté, où je peux brièvement apercevoir une miko, surement profitant de la faible fréquentation de ce passage pour atteindre une autre partie du temple.

9/10, would bang.
It’s tempting to walk on it and ruin the whole arrangement.

 

En allant voir plus loin dans les rues de Dazaifu, on est aussi tombé sur un petit jardin, séparé du corps du temple mais au moins partiellement ouvert au public, avec ses graviers arrangés à la japonaise autour des rochers, accompagné d’une cloche.

Les rues en elle-mêmes sont magnifiques, tout le voisinage est composé de maisons d’un style vraiment oriental.

Mais il est temps de rentrer, après avoir trainassé encore un peu accompagné de takoyaki, en faisant une recherche hésitante d’un onsen naturel, abandonnée par manque de temps avant le bus navette et incertitude au sujet de celui effectivement trouvé sur les brochures. J’aurai surement l’occasion d’en trouver un plus tard, pas kam, malheureusement.

Temple in Tenjin, by night.

De retour à Tenjin, la faim nous prend, et partons en quête d’un restaurant. Intrigué par un des temples en plein milieu de la ville qui tombe sur notre chemin, on y fait un léger détour… la dizaine de minute passée là n’est rien comparé au deux-trois heures et centaines de vitrines de restaurants vues avant de se « décider », après avoir croisé un groupe de copains du JTW. Oh well.

Note : éviter de repasser par Nakasu le soir sans savoir à quoi s’attendre.

Note 2 : Le 天神地下街(Tenjin Chikagai) a un wifi public, cette information pourra sans doute se révéler vitale.

God bless Japan

 

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